L’IMPORTANCE DES COFFRES DE VOLETS ROULANTS DANS LA THERMIQUE DU BÂTIMENT
Depuis la première réglementation thermique en 1974, la consommation énergétique des constructions neuves a été divisée par 2 et, avec la RT 2012, le nouvel objectif était de la diviser encore par 3. En parallèle, la mise en place de la nouvelle réglementation environnementale et de son label E+C- élargit la notion même de performance d’un bâtiment à sa dimension « environnementale » en visant, à l’horizon 2020, la généralisation des bâtiments à énergie positive et la prise en compte de leur poids carbone tout au long de leur cycle de vie.
Dans ce contexte, tous les éléments du bâti ont un rôle à jouer pour permettre aux nouvelles constructions d’atteindre des niveaux d’exigence régulièrement actualisés. Les coffres de volets roulants en font partie et une attention toute particulière doit être portée sur leur performance thermique et leur perméabilité à l’air.
Les principaux types de coffres
Chaque type de coffre nécessite une mise en œuvre spécifique que les professionnels se doivent de maîtriser.
- Le bloc baie. Destiné au neuf et à la rénovation, ce type de coffre est assemblé en usine sur une menuiserie, et c’est tout l’ensemble qui est installé en formant un même « bloc » dans la baie.
- Le coffre demi linteau. Il s’agit d’un demi-coffre de volet roulant, intégrant isolant thermique et acoustique, mis en place en traverse haute des menuiseries.
- Le coffre tunnel. Son caisson est intégré dans l’épaisseur du mur en construction, en dessous d’une dalle ou d’un linteau et au-dessus de la menuiserie.
- Le coffre traditionnel. Il se monte directement sur le gros œuvre. Son caisson est le plus souvent assemblé sur site par un menuisier.
- Le coffre rénovation. Il vient en remplacement d’un coffre existant ou pour combler un manque. Il se place en tableau, dans l’épaisseur du mur, ou en applique extérieure.
Les mesures de performance
Pour que les coffres de volets roulants participent à la performance globale de l’ouvrage, il importe pour les professionnels de pouvoir évaluer précisément leurs performances.
- Isolation thermique.
Pour caractériser la performance thermique du coffre, on utilise deux coefficients :
L’UC, caractérise la capacité du coffre à limiter les déperditions au niveau des surfaces en contact direct avec l’ambiance intérieure du bâtiment. Plus sa valeur est basse, plus le coffre est isolant.
L’UP, relatif à la transmission thermique du coffre dans l'ensemble de la paroi opaque .
- Perméabilité de l’air
Les classes de perméabilité à l’air des coffres s’échelonnent de C1 à C4, de la performance la plus faible à la plus élevée. Pour répondre à la RT2012, il faut atteindre les classes C3 ou C4.
Les résultats observés
S’il n’est pas possible d’attribuer aux seuls coffres de volets des performances précises, l’expérience au fil des nouvelles réalisations montre qu’un ensemble coffre + volet roulant peut :
- Améliorer de 31% la capacité d’isolation d’une fenêtre aluminium courante équipée d’un double vitrage.
- Réduire de 9% les consommations de chauffage d’une maison individuelle.
- Abaisser de 5°C la température intérieure en été.
Ce dernier point est essentiel, les jours chauds s’étalant désormais sur plusieurs mois de l’année. L’équipement coffre + volet roulant permet donc une « climatisation » naturelle et participe à l’atteinte des objectifs basse consommation des nouvelles constructions.