PORTES AUTOMATIQUES ET SOBRIETE ENERGETIQUE
La mise en place du plan national de sobriété énergétique et les annonces possibles de coupures d'électricité suscitent un certain nombre de questions. Ces coupures pourraient concerner plus de 2 400 entreprises sur le territoire national.
Pour les Etablissements Recevant du Public (ERP) équipés de portes automatiques piétonnes, la question de leur comportement en cas de coupure du courant se pose. Afin d’y répondre il est important d’avoir en tête deux éléments :
- La règlementation de sécurité incendie applicable aux ERP
- Les options de réglage des portes
Le comportement des portes aux heures d'ouvertures
Aux heures d’ouverture, en présence du public, les ERP (magasins, petites commerces, centres commerciaux, cinémas…) sont tenus à appliquer strictement les exigences de l’Arrêté du 25 juin 1980. Dans cette optique, pour les portes automatiques piétonnes qui sont des issues de secours (ce qui est le cas pour la plupart des portes qui donnent sur l’extérieur), la règlementation est sans équivoque?: l’article CO 48 de l’arrêté impose une ouverture de la porte en cas de coupure de courant. L’objectif étant de faciliter l’évacuation des personnes présentes dans le bâtiment en cas d’incendie. Le même protocole d’ouverture sera donc appliqué, quelle que soit la raison de la coupure du courant. En général, des sur-verrouillages sont utilisés. En complément, les clients et/ou les assurances peuvent également exiger des performances de retard à l’effraction selon la norme EN 1627.
Le comportement des portes en dehors des heures d'ouverture
En dehors des heures d’ouverture, lorsqu’il n’y a pas de personnes présentes dans l’ERP, les portes automatiques piétonnes peuvent être réglées en fonction des demandes du client. Dans la plupart des cas, en dehors des heures d’ouverture le protocole «?verrouillage?» est appliqué. En cas de coupure de courant en dehors des heures d’ouverture, la porte peut donc rester verrouillée si elle a été paramétrée pour. Cela empêcherait des éventuels problèmes d’intrusion dans les locaux.
Les différents paramétrages des portes donnent également plus de souplesse aux exploitants pour toutes les situations possibles. Ainsi, une porte automatique peut être réglée pour une ouverture réduite afin de limiter les déperditions thermiques en hiver ou en été par exemple. Des systèmes complémentaires permettent également de faire du contrôle d’accès selon les paramètres définis (port du masque, vérification de température…), ou du comptage du nombre de personnes avec le verrouillage de la porte si une certaine jauge a été dépassée. Cette dernière mesure a été souvent utilisée lors de la pandémie de la Covid-19.
Des solutions pour l'efficacité thermique des bâtiments tertiaires
Les impératifs d’aujourd’hui accordent plus d’attention aux économies d’énergie et les portes automatiques piétonnes peuvent faire partie de la solution pour les ERP qui souhaitent réduire leurs déperditions thermiques. Les options double vitrage isolant ou encore la présence du triple vitrage, font des portes automatiques piétonnes de vrais acteurs de la thermique des bâtiments. En complément dans ces situations, elles apportent également par leur conception une augmentation du temps de retard à l’effraction, ainsi qu’un confort acoustique. .
En pratique, afin d’éviter que pendant les coupures de courant les portes automatiques coulissantes restent ouvertes, il est toujours possible de voir avec le lot «?électricité?» si une solution 230V secouru est envisageable. En outre, le prestataire qui installe ou maintien la porte automatique piétonne peut installer un onduleur entre la porte et l’alimentation 230V du secteur?; le nombre de cycles ouverture/fermeture souhaité par le client définira la taille de l’onduleur à installer.
Pour les portes battantes il suffit que l’opérateur soit avec ferme porte intègre, de fait, pendant les coupures la porte sera manuelle à l’ouverture et à re-fermeture automatique. Finalement, il est recommandé que le ferme-porte soit à technologie à came afin que les personnes HPMR puissent la manœuvrer avec une force inférieure à 50N, comme c’est exigé par l’Arrêté du 20 avril 2017.
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